Les plus jeunes ne l’ont pas connu, mais à la grande époque de l’ORTF, quand la télévision faisait encore de la culture et s’essayait à la qualité, il existait des tout petits programmes courts qui s’appelaient Interlude.
Je n’ai jamais su pourquoi, ni cherché d’ailleurs, mais pour moi ça veut dire “Intermède Ludique”, instant de bonheur.
Pourquoi parler de ça ici? Ça n’a rien à voir avec l’alimentation ou la Chaire Unesco, ni avec l’université ou l’IEHCA, dira le lecteur de ce blog!
Et pourtant si!
Le hasard des rencontres conduit parfois à ces interludes. Celui dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui vient de loin, des antipodes comme on dit.
Nul ne l’ignore plus, j’étais en février à Adélaïde, pour participer à un colloque sur l’alimentation. Comme toujours lors de ces événements, on fait des rencontres, on sympathise avec des collègues, on lance des projets, qui aboutissent ou pas, mais la vraie vie de notre métier se fait souvent dans ce type d’endroit. Et c’est aussi, parce qu’on est ensemble toute la journée, y compris pour les moments de détente et de loisir, qu’on noue des liens qui peuvent parfois donner de vraies amitiés.
J’ai ainsi en de nombreuses années de carrière quelques exemples très vifs.
Et à Adélaïde donc, notre petite équipe a fait la connaissance d’une jeune collègue bordelaise avec laquelle le courant est passé de cette façon. Vous savez quand on trouve quelqu’un sympathique au premier coup d’œil.
Sans doute le fait d’une vraie ouverture d’esprit scientifique a-t-il aussi aidé?
Et on arrive à mon petit Interlude.
En effet, non contente d’être médiéviste, elle se passionne pour un superbe auteur contemporain, Jacques Audiberti, sur lequel elle a déjà publié plusieurs ouvrages.
Et ce mardi, il y avait une présentation au théâtre de l’Odéon de son dernier ouvrage, l’édition de la première pièce d’Audiberti, Quoat-Quoat.
Superbe moment de bonheur léger, avec une lecture jubilatoire de plusieurs extraits et un commentaire très agréable de la pièce et de son environnement.
Et voilà comment d’Adélaïde à l’Odéon, j’ai pu passer un Interlude merveilleux et un vrai moment de détente.